TUNIS, 26 janvier (Reuters) - L'Assemblée nationale tunisienne a adopté définitivement dimanche la nouvelle Constitution du pays, censée achever une turbulente transition vers la démocratie.

Les députés avaient achevé de voter jeudi tous les articles de la Loi fondamentale, trois ans après le soulèvement contre le président Zine el Abidine Ben Ali, annonciateur du "printemps arabe".

Des profondes divergences, aujourd'hui surmontées, concernant la place de l'islam ont pesé sur le débat constitutionnel. Le premier article de la loi fondamentale dispose que la Tunisie est "un pays libre, indépendant et souverain" ayant l'islam pour religion, l'arabe pour langue et la république pour régime.

Les tensions entre islamistes et laïques ont été exacerbées l'an dernier par l'assassinat de deux figures influentes de l'opposition.

En février, le meurtre de l'opposant Chokri Belaïd a donné lieu à de grandes manifestations à Tunis et à une crise gouvernementale. Celui de Mohamed Brahmi, fondateur du Mouvement du peuple (Echaâb) et élu de l'Assemblée nationale constituante, en juillet, a encore accentué les antagonismes.

La crise n'a trouvé une issue qu'avec la démission, en décembre, du Premier ministre Ali Laarayedh, issu du parti islamiste Ennahda, et son remplacement par Mehdi Jomaâ, qui a commencé dimanche à former un gouvernement apolitique en attendant la tenue de nouvelles élections. (Voir )

(Tarek Amara; Tangi Salaün pour le service français) )