VERS UN "ACTE 8" DES GILETS JAUNES QUI REFUSENT LE DÉBAT

PARIS - Plusieurs figures des "Gilets jaunes" appellent à une nouvelle mobilisation ce samedi à Paris et en province, dénonçant une répression des pouvoirs publics et refusant les "mesurettes" présentées selon eux par Emmanuel Macron, auquel ils demandent d'être reçus à l'Elysée.

Dans une lettre ouverte au président de la République publiée sur Facebook, le collectif "La France en colère" refuse également le grand débat national proposé par l'exécutif pour désamorcer la contestation.

Le chef de l'Etat, qui a réuni ses ministres à l'Elysée pour le premier conseil des ministres de l'année, promet de son côté d'aller "plus loin, plus fort, plus radicalement", a déclaré le porte-parole du gouvernement.

"Nous avons apporté des réponses concrètes aux demandes premières et légitimes portées par le mouvement dit des 'Gilets jaunes' notamment sur le pouvoir d'achat", a dit Benjamin Griveaux. "Depuis ces annonces, le mouvement (...) est devenu le fait d'agitateurs qui veulent l'insurrection et au fond renverser le gouvernement", a-t-il estimé.

Dans une tribune publiée dans Le Monde, le secrétaire d'Etat chargé du numérique Mounir Mahjoubi voit au contraire dans le mouvement "une chance pour la France" et appelle les membres de la République en Marche (LaRem) à ne pas s'enfermer "dans une représentation biaisée" des manifestants.

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LES DONNÉES DE POLITICIENS ALLEMANDS DIFFUSÉES SUR INTERNET

BERLIN - Les données personnelles de plusieurs centaines de personnalités et de responsables politiques allemands ont été publiées sur internet, ce qui a tout l'air d'une des plus importantes cyberattaques dans un pays qui est d'ores et déjà la cible privilégiée des hackers.

La chancelière Angela Merkel elle-même a été touchée, mais d'après un premier examen, aucune donnée sensible de la chancellerie fédérale n'a été mise en ligne, a déclaré Martina Fietz, porte-parole du gouvernement.

Le ministère de l'Intérieur a dit ignorer si l'incident relevait bel et bien d'une cyberattaque ou procédait plutôt d'une fuite.

Les autorités allemandes, rapporte le journal Bild, ont demandé à l'agence américaine NSA (National Security Agency) de leur prêter main-forte pour déterminer l'origine de ces publications.

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LA FRANCE RENFORCE LA LUTTE CONTRE LES TRAVERSÉES ILLÉGALES DE LA MANCHE

PARIS - Le gouvernement français a annoncé vendredi le renforcement de la surveillance des plages et ports du Pas-de-Calais pour lutter contre la multiplication des traversées illégales de migrants dans la Manche, de plus en plus fréquentes récemment.

Le plan d'action dévoilé par le ministère de l'Intérieur Christophe Castaner repose sur un renforcement de la coordination entre les services engagés à terre et en mer ainsi que de la surveillance et de la sécurisation des ports de Boulogne-sur-Mer et de Calais (Pas-de-Calais), des plages et des lieux potentiels de mise à l’eau en dehors des ports.

En 2018, 71 tentatives de traversées irrégulières d’embarcations ont été recensées, contre 12 en 2017, dont 14 pour les 10 premiers mois de l’année, et 57 pour les seuls mois de novembre et décembre.

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L'ESPAGNE SUPPLANTE L'ITALIE SUR LES ROUTES MIGRATOIRES

BRUXELLES - Le nombre de migrants ayant atteint l'Union européenne de manière clandestine a baissé d'un quart l'an dernier, la majeure partie des traversées de la mer Méditerranée s'étant faites vers l'Espagne, selon des statistiques publiées vendredi par l'Union européenne.

L'agence européenne Frontex de surveillance des frontières extérieures de l'UE précise que 150.000 personnes sont entrées de manière clandestine en 2018 sur le territoire européen, au plus bas depuis cinq ans et très en deçà des chiffres observés en 2015: cette année-là, plus d'un million de personnes avaient atteint l'UE.

En Espagne, le nombre d'arrivées a doublé entre 2017 et 2018, atteignant les 57.000, pour l'essentiel via la "route migratoire" reliant le Maroc à la péninsule ibérique.

Pour l'Italie, longtemps en première ligne, le nombre d'arrivées irrégulières sur les côtes a chuté à son plus bas niveau en cinq ans, reculant de 80% d'une année à l'autre, à 23.000 arrivées environ l'an dernier, au plus bas depuis 2012.

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NOUVELLE RÉUNION À WASHINGTON POUR SORTIR DU "SHUTDOWN"

WASHINGTON - Une nouvelle réunion a débuté ce vendredi à la Maison blanche avec des dirigeants démocrates et républicains du Congrès pour tenter de trouver une issue au blocage partiel des administrations fédérales aux Etats-Unis en vigueur depuis 14 jours.

Selon CNN, Donald Trump fera une déclaration à la presse à l'issue de cette réunion. Mais sa porte-parole, Sarah Sanders, a prévenu: "Le président ne reculera pas", a-t-elle dit en début de matinée.

Depuis le 22 décembre, quelque 800.000 employés fédéraux, soit un quart des agents des services publics, ne sont plus payés. Certaines administrations ont été fermées; pour les autres, les employés toucheront leur salaire avec retard.

Ce "shutdown", le troisième depuis le début du mandat de Donald Trump, a été déclenché par le président républicain qui réclame des financements nécessaires à la construction du mur qu'il veut ériger le long de la frontière mexicaine.

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L'ONU REDOUTE LES EFFETS DU BLOCAGE D'INTERNET EN RD CONGO

GENEVE - Le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a estimé vendredi que la décision prise par les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) d'interrompre l'accès à internet et de bloquer certains médias après l'élection présidentielle du 30 décembre risquait de provoquer un violent contrecoup lors de la publication des résultats du scrutin.

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) devait diffuser ce dimanche des résultats provisoires, mais a annoncé qu'elle ne pourrait peut-être pas tenir les délais en invoquant des retards dans la compilation des procès verbaux des bureaux de vote.

L'Eglise catholique de la République démocratique du Congo (RDC), qui a déployé quelque 40.000 observateurs pour surveiller le déroulement du scrutin, a affirmé jeudi connaître le vainqueur de la présidentielle et a réclamé que la commission électorale en publie les résultats "dans le respect de la vérité et de la justice".

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GHOSN COMPARAÎTRA MARDI PROCHAIN DEVANT UN TRIBUNAL JAPONAIS

TOKYO - L'ancien président de Nissan Carlos Ghosn va comparaître mardi à la suite de sa demande d'une audience publique pour connaître les motifs de sa détention.

Le PDG de Renault et de l'alliance Renault-Nissan fera ainsi sa première apparition publique depuis son incarcération le 19 novembre pour des accusations de malversations financières.

L'ancien administrateur de Nissan Greg Kelly, accusé de complicité avec Carlos Ghosn, a été libéré sous caution le 25 décembre après plus d'un mois passé en détention pour fraude financière. Le tribunal a décidé de ne pas prolonger sa détention en attendant son procès.