Cette croissance nulle s'explique par le recul de la demande intérieure (consommation et investissements) compensé seulement par la reconstitution des stocks des entreprises, précise l'institut dans un communiqué.

L'Insee a annoncé mardi prévoir une croissance de l'économie française de 0,3% sur chacun des trois derniers trimestres de 2014, qui porterait la croissance annuelle à 0,7%. Le gouvernement continue de son côté à tabler sur une croissance de 1,0% cette année.

La dégradation du climat des affaires en juin annoncée mercredi laisse quant à elle augurer une croissance économique faible au deuxième trimestre et une fragilité pour les mois suivants.

Pour le premier trimestre 2014, la contribution de la demande intérieure finale à la croissance a été négative de 0,4 point (chiffre confirmé), alors que celle de la variation des stocks a été positive de 0,5 point (+0,6 annoncé auparavant). Le commerce extérieur y a également contribué négativement à hauteur de 0,1 point (-0,2 annoncé auparavant).

Les dépenses de consommation des ménages ont diminué de 0,5% (chiffre confirmé) et l'investissement s'est contracté de 0,8% (-0,9% annoncé auparavant), dont -0,6% pour les entreprises (-0,5% annoncé auparavant).

Les importations accélèrent (+1,0%) et les exportations ralentissent (+0,6%).

Le pouvoir d'achat des ménages rebondit, avec un revenu disponible brut en hausse de 1,3% au premier trimestre. Les prix à la consommation progresse de 0,3%, si bien que le pouvoir d'achat du revenu des ménages augmente de 0,9% (après -0,3% fin 2013). Au niveau individuel, il progresse de 0,7% (après -0,5% fin 2013).

Le taux d'épargne des ménages se redresse nettement, passant de 14,7% fin 2013 à 15,9% début 2014, retrouvant son niveau du printemps 2012.

La masse salariale progresse au même rythme que fin 2013 (+0,5%).

Le taux de marge des entreprises non financières se redresse de 0,5 point pour s'établir à 30,0%, soit la plus forte progression depuis début 2010.

"Celle-ci résulte de la mise en oeuvre du CICE : ce crédit d’impôt, comptabilisé comme une subvention (en recette pour les entreprises, en dépense pour les administrations publiques) contribue pour +1,1 point à la hausse du taux de marge", écrit l'Insee.

Le déficit des administrations publiques s'établit à 4,4% du PIB au premier trimestre.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Marc Joanny)