par Padraic Halpin et Carmel Crimmins

"Il y a beaucoup de tensions dans la zone euro (...) Il faudra qu'on attende qu'elles s'apaisent pour retourner sur le marché. Mais il est possible que nous y retournions dès cette année", a dit John Corrigan.

Sur les 85 milliards d'euros reçus en fin d'année dernière de la part du Fonds monétaire international et de l'Union européenne dans le cadre d'un plan de sauvetage du pays, 50 milliards sont destinés à couvrir les coûts de financement de Dublin sur les trois prochaines années.

Malgré cette aide, les coûts imposés à l'Irlande pour se financer sur les marchés restent prohibitifs, les inquiétudes portant sur son secteur bancaire et son déficit budgétaire ne s'étant pas dissipées.

La NTMA estime toutefois que les objectifs budgétaires irlandais sont atteignables.

"Le scepticisme des investisseurs est compréhensible, (mais) l'aide UE/FMI nous donne suffisamment de marge de manoeuvre pour reconstruire la confiance", a déclaré John Corrigan.

"Ils mettent en jeu 67,5 milliards d'euros de leur poche. Il serait très négligent de leur part d'agir ainsi sur la base d'un programme intenable sur la dette", a-t-il ajouté.

L'Irlande apporte elle-même 17,5 milliards de dollars à cette aide.

Le taux imposé à l'Irlande dans le plan international est d'environ 5,8%, et il faudra que celui imposé par les marchés revienne à un niveau similaire pour que Dublin puisse revenir vers cette forme de financement, a souligné John Corrigan.

Vendredi, le rendement de la dette irlandaise à dix ans a atteint 9,38%.

Benoit Van Overstraeten et Gregory Schwartz pour le service français