(Actualisé avec détails, sanctions sur la banque centrale)

BRUXELLES, 19 janvier (Reuters) - Les pays de l'Union européenne ne sont pas parvenus mercredi, lors d'une réunion de leurs ambassadeurs à Bruxelles, à finaliser les détails de l'embargo pétrolier en Iran, ont déclaré deux diplomates européens au fait des discussions.

Ils maintiennent toutefois leur objectif d'arrêter une décision finale lundi lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, ont-ils précisé.

Parmi les questions encore en suspens figure notamment celle de la date d'entrée en vigueur pleine et entière de l'embargo à l'issue d'un délai de carence devant permettre d'exécuter certains contrats existants et de sécuriser des sources d'approvisionnement alternatives.

La présidence danoise de l'UE a proposé que cette date soit fixée au 1er juillet mais la Grèce a réclamé plus de temps, alors que plusieurs pays ont poussé pour une mise en oeuvre plus rapide, ont expliqué ces diplomates.

"Le compromis danois n'a pas été endossé. De nouvelles réunions auront lieu d'ici lundi matin. Tout le monde conserve la volonté d'une décision lundi", a dit l'un d'entre eux.

"Sur le fond, la Grèce est légitime à demander une discussion politique au niveau ministériel. Ce qu'ils veulent, c'est un engagement politique qu'on ne les laissera pas tomber", a-t-il ajouté.

Le deuxième diplomate, qui a confirmé ces informations, s'est dit "confiant" dans le fait de trouver lundi un accord final sur la date d'entrée en vigueur de l'embargo.

Les ambassadeurs des Vingt-Sept se sont en revanche entendus jeudi pour geler les actifs de la banque centrale d'Iran mais ils ont décidé de ne se pencher qu'après la réunion ministérielle de lundi sur certains détails destinés à limiter l'impact de ces sanctions sur le commerce jugé légitime ainsi que sur la population iranienne.

"L'accord obtenu va au-delà du seul accord de principe même si certains détails seront explicités par la suite", a dit le premier diplomate. (Julien Toyer et Justyna Pawlak)