BRUXELLES, 3 novembre (Reuters) - Après l'Onu, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé samedi à la fin des violences interconfessionnelles en Birmanie après des discussions en Birmanie avec le président Thein Sein.

Selon les derniers bilans officiels, 89 personnes ont été tuées depuis le 21 octobre dans l'ouest du pays au cours d'affrontements intercommunautaires entre bouddhistes Rakhine et musulmans Rohingya.

"Nous sommes profondément préoccupés par ces événements et par leurs conséquences sur les réformes et la démocratisation du pays. Nous espérons que tous les chefs religieux appelleront à la retenue", a déclaré José Manuel Barroso dans un discours dont une copie a été publiée à Bruxelles.

"L'Union européenne se tient prête à mobiliser 4 millions d'euros pour les besoins humanitaires immédiats à condition que l'accès aux zones affectées soit garanti", a-t-il ajouté, s'exprimant depuis un nouveau centre de paix établi en Birmanie afin de favoriser le dialogue entre toutes les parties dans le processus de paix

Lors de sa visite, il a également rencontré le chef de l'Etat birman, Thein Sein.

Mercredi, une commission d'enquête des Nations unies avait déjà demandé à la Birmanie de mettre fin aux violences interconfessionnelles entre bouddhistes et musulmans. (Voir )

La Birmanie, à majorité bouddhiste, compte environ 800.000 Rohingya, considérés par le gouvernement comme des clandestins en provenance du Bangladesh. Rangoon se refuse de son côté à leur accorder le statut de réfugiés depuis 1992. (Barbara Lewis, Juliette Rabat pour le service français)