Tel était le message de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, mercredi 7 septembre.

Certains pays de l'UE se méfient de cette mesure, car ils craignent qu'elle ne leur coûte l'approvisionnement déjà réduit qu'ils reçoivent de Moscou.

Le président russe Vladimir Poutine a prévenu mercredi que son pays cesserait de fournir du gaz et du pétrole si des plafonds de prix étaient imposés.

Mais Mme Von der Leyen affirme que l'Europe ne doit pas se laisser intimider :

"Nous savons tous que nos sanctions grugent profondément l'économie russe avec un impact négatif lourd, mais Poutine amortit partiellement grâce aux revenus des combustibles fossiles. L'objectif est donc ici de réduire les revenus de la Russie, que Poutine utilise pour financer sa guerre atroce en Ukraine."

Von der Leyen a également évoqué d'autres mesures pour faire face à la crise énergétique.

Elle a notamment proposé de réduire la flambée des prix de l'électricité, en partie en plafonnant le montant payé pour l'énergie provenant des énergies renouvelables et d'autres sources non gazeuses :

"Il est maintenant temps pour les consommateurs de bénéficier des faibles coûts des sources à faible teneur en carbone, comme par exemple les énergies renouvelables. Nous proposerons de réacheminer ces bénéfices inattendus. Nous les canalisons vers les Etats membres afin que ces derniers puissent soutenir les ménages et les entreprises vulnérables."

Les énergies renouvelables et nucléaires n'ont pas été touchées par la flambée des prix du gaz, mais leurs opérateurs ont engrangé des bénéfices lorsque les prix de gros de l'énergie ont bondi.

Mme Von der Leyen a déclaré que les entreprises pétrolières et gazières qui ont enregistré d'énormes bonds de leurs bénéfices seraient également tenues de verser une "contribution de solidarité".

Les ministres de l'énergie du bloc discuteront de ces propositions lors d'une réunion d'urgence vendredi (9 septembre).