L'activité des entreprises françaises a progressé moins rapidement que prévu en juin, selon une enquête mensuelle préliminaire de S&P Global, à cause de l'inflation et des perturbations de l'approvisionnement en marchandises qui pèsent sur la deuxième économie de la zone euro. S&P Global a ajouté que les élections législatives du week-end dernier, au cours desquelles le président Emmanuel Macron a perdu sa majorité absolue, allaient également peser sur l'économie.

L'indice PMI (Purchasing Managers' Index) des services pour le mois de juin s'est établi à 54,4 points, en baisse par rapport à mai (58,3 points) et inférieur aux prévisions (57,6 points). Toute lecture au-dessus de la barre des 50 points indique une croissance.

Le PMI manufacturier flash de juin est tombé à 51,0 points, contre 54,6 en mai, ce qui est bien en deçà des prévisions d'une baisse plus faible à 54,0 points.

Le chiffre flash du PMI composite de juin, qui comprend les secteurs des services et de l'industrie manufacturière, s'est établi à 52,8 points, en baisse par rapport aux 57,0 points du mois de mai et inférieur aux prévisions de 56,0 points.

"Alors qu'il fallait s'attendre à une perte de vitesse, la reprise des activités économiques après le blocage ayant stimulé la croissance, le ralentissement a été aggravé par d'importantes pressions sur les prix", a déclaré Joe Hayes, économiste principal de S&P Global Market Intelligence. "Le ralentissement de la tendance économique en France est également aggravé par un nouvel accès d'incertitude politique dû au résultat du parlement sans majorité lors des élections nationales. La confiance des entreprises est tombée à son plus bas niveau depuis 19 mois en juin. Dans l'ensemble, les données PMI "flash" de juin ajoutent aux risques tangibles de récession pour la France", a ajouté M. Hayes.