MAIDUGURI/KANO, 17 décembre (Reuters) - Les autorités nigérianes se sont emparées samedi d'un site de fabrication de bombes artisanales appartenant à la secte islamiste Boko Haram, dans le nord-est du pays, a annoncé l'armée.

Des attaques à l'arme à feu et à la bombe ont fait au moins sept morts ces quatre derniers jours dans le pays. Le groupe Boko Haram, jusqu'à cette année confiné dans la province de Borno, dans le nord-est, s'est enhardi cette année dans d'autres parties du Nord ainsi que dans la capitale, Abuja.

La fabrique de bombes a été découverte dans une maison du quartier de Bolori, dans la principale ville de la province, Maiduguri, a indiqué le lieutenant-colonel Mohammed Hassan, porte-parole de la force conjointe de l'armée pour Borno.

Des fusils d'assaut AK-47 et des munitions ont également été saisis, a-t-il précisé.

Les récentes attaques menées dans le nord du Nigeria, qui visaient essentiellement les forces de sécurité, n'ont pas été revendiquées mais portaient, dit-on de source officielle, la marque de Boko Haram.

Samedi matin, l'explosion d'une bombe dans un quartier résidentiel de Maiduguri a fait au moins un mort et quatre blessés graves, a déclaré Hassan, joint par téléphone.

Plus loin à l'ouest, dans la province de Kano, des hommes armés ont ouvert le feu samedi sur un barrage de police du village de Gaida. Un policier a été tué et un autre blessé.

Vendredi matin, un policier en patrouille a été abattu à Kano, où l'école de l'armée de l'air avait déjà été visée la veille. Trois officiers avaient alors été tués et un quatrième blessé, a indiqué à Reuters le général Ahmed Sani.

Le Nigeria peine à contrer les activistes de Boko Haram, qui sont parvenus à frapper Abuja à deux reprises cette année, notamment avec un attentat à la voiture piégée contre la représentation de l'Onu, dans lequel 26 personnes avaient péri. (Mike Oboh à Kano, Gregory Schwartz pour le service français)