L'armée a déclaré dans un communiqué que les mouvements des Forces de soutien rapide (FSR) représentaient une "violation manifeste de la loi".

Les Forces de soutien rapide sont une ancienne milice puissante qui a été accusée de violations massives des droits de l'homme, en particulier pendant le conflit dans la région du Darfour, au Soudan.

M. Dagalo, également connu sous le nom de Hemedti, a gravi les échelons de la politique soudanaise en servant sous les ordres de l'ancien dirigeant Omar Hassan al-Bashir, qui a été renversé par un coup d'État en 2019.

Il est aujourd'hui chef adjoint du conseil dirigeant du Soudan, qui a pris le pouvoir à la suite d'un autre coup d'État à la fin de l'année 2021. Cependant, il s'est récemment éloigné de ses collègues militaires et a trouvé un terrain d'entente avec une alliance politique civile.

Les relations entre l'armée et les forces de sécurité soudanaises se sont détériorées, ce qui a retardé la signature d'un accord avec les partis politiques, soutenu par la communauté internationale, prévoyant une transition de deux ans vers des élections dirigées par des civils.

Selon deux sources militaires, le désaccord entre Hemedti et l'armée repose essentiellement sur sa réticence à fixer une date limite claire pour l'intégration des forces de sécurité dans l'armée,

Les forces de sécurité, qui sont régies par une loi spéciale et disposent de leur propre chaîne de commandement, ont déclaré dans un communiqué antérieur qu'elles se déployaient dans tout le pays dans le cadre de leurs fonctions normales.

Inquiète de ses intentions, l'armée dirigée par le chef du conseil au pouvoir, le général Abdel Fattah al-Burhan, a stationné davantage de soldats à Khartoum en état d'alerte, ont indiqué les sources militaires.

Les divergences de fond entre M. Dagalo et l'armée n'ont pas été résolues et le risque d'une confrontation qui pourrait faire basculer le Soudan, situé dans une région instable entre le Sahel et la Corne de l'Afrique, dans une instabilité croissante, demeure.

Il commande des dizaines de milliers de combattants au sein des forces de sécurité soudanaises et a amassé des richesses minières considérables.