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BEYROUTH, 23 janvier (Reuters) - Les factions armées rebelles syriennes ont dit samedi qu'elles tenaient le gouvernement de Bachar al Assad et la Russie pour responsables de tout échec des négociations de paix avant même le début des réunions prévues à Genève.

L'opposition syrienne demande un arrêt des raids aériens menés par l'aviation russe et une levée des sièges imposés dans plusieurs régions par les forces pro-Assad comme les préalables à toute discussion.

La Russie exige pour sa part que l'équipe des négociateurs de l'opposition soit élargie à des éléments modérés et intègre des représentants kurdes, dont ceux du Parti démocratique du Kurdistan (PYD) lié au PKK, qu'une partie des opposants accusent de collaborer avec le régime Assad.

"Nous tenons le régime d'Assad et son allié russe responsables de tout échec du processus politique en raison de la poursuite de leurs crimes de guerre" que constituent les sièges et les bombardements de zones civiles, affirment une dizaine de factions rebelles dans un communiqué.

Ces factions reprochent à la Russie de "s'ingérer dans les affaires de la délégation de l'opposition".

Le communiqué est signé par la puissante Armée de l'islam (Djaïch al Islam) dont le membre du bureau politique Mohamad Allouch préside le Haut comité des négociations (HCN), créé en Arabie saoudite le mois dernier.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry souhaite que ces pourparlers débutent dès lundi mais il semble probable que l'ouverture du dialogue connaisse un retard en raison des demandes formulées par chacun des deux camps.

Le chef de la diplomatie américaine s'est malgré tout voulu confiant samedi après des entretiens avec les dirigeants des Etats membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

"Nous sommes confiants que, grâce à une bonne initiative dans le ou les prochains jours, ces discussions puissent se tenir et que le représentant spécial de l'Onu, Staffan de Mistura, puisse réunir les participants de manière appropriée pour des discussions de proximité qui auront lieu lors de la première réunion à Genève", a déclaré John Kerry.

(Tom Perry et John Davison; Pierre Sérisier pour le service français)