Le premier trimestre 2016 devrait être dans la continuité de l'année 2015 avec une croissance modeste mais relativement stable, indique Convictions AM dans son dernier "Point Macro & Convictions". Certains indicateurs, comme l'investissement ou l'immobilier allemand, pourraient même être anticipateurs d'une amélioration de la situation. Pour qu'un mécanisme durable de croissance se mette en place, il serait nécessaire que les gouvernements réalisent les investissements productifs prévus comme le plan Junker l'avait évoqué. Cela n'est pas le cas aujourd'hui, observe le gérant.

Dans ce contexte, la Banque centrale européenne a néanmoins décidé d'agir en annonçant en mars plusieurs mesures importantes comme la baisse des taux ou l'augmentation du " quantitative easing ". La BCE a d'ailleurs révisé significativement à la baisse pour 2016 sa prévision d'inflation (de 1 % à 0,1 %) et de croissance (1,7 % à 1,4 %) pour expliquer cette décision.

D'un point de vue économique, Convictions AM ne pense pas que l'impact de ces annonces sera extrêmement puissant. Si la décision de la BCE d'acheter des obligations d'entreprises non financières notées " Investment Grade " devrait faire diminuer les taux de financement, le coût de l'endettement et le besoin de financement sont aujourd'hui déjà très faibles et ne devraient pas changer la situation. Du point de vue de la confiance, les annonces de la BCE restent significatives car elles réaffirment la volonté de la banque centrale de soutenir de manière déterminée l'activité de la zone euro.