L'alcool continue de ravager l'Iran. Les Iraniens semblent avoir pris un peu trop au pied de la lettre les propos tenus par Donald Trump concernant l'injection de désinfectant pour lutter contre le coronavirus. Plus sérieusement, nous avions déjà souligné au début du mois de mars qu'une vingtaine de personnes avait trouvé la mort en consommant de l'alcool de contrebande, pensant qu'il s'agissait d'un remède contre le COVID-19. Le bilan s'est alourdi, puisque le gouvernement a fait état de 728 décès et un total de 5011 personnes empoisonnées entre le 20 février et le 7 avril.

Un déconfinement progressif. Edouard Philippe a présenté hier le pan de déconfinement qui a été adopté à 368 voix contre 100. Il ne se fera que si les "indicateurs" sont bons à la date du 11 mai et sera mené en différé selon les régions, en fonction de la propagation du virus. Par ailleurs, après une vive critique de la part du conseil scientifique, le gouvernement a finalement décidé de mettre un point d'interrogation sur l'ouverture des lycées, mais en ouvrant tout de même les crèches, maternelles et primaires, afin que les parents d'élèves puissent reprendre le travail. Enfin, Sibeth Ndiaye va devoir apprendre à utiliser les masques qui vont devenir obligatoires dans les transports en commun.

Source : Santé Publique France

Bolsonaro dans le viseur de la justice. Le ministre de la Justice brésilien (Sergio Moro) avait démissionné vendredi dernier après que Jair Bolsonaro eut limogé le chef de la police fédérale. L'ex-ministre de la Justice avait alors accusé le président d'ingérence dans les affaires de la police, montrant à la télévision des échanges téléphoniques dans lesquels M. Bolsonaro faisait pression sur M. Moro pour réaliser un changement à la tête de la police. Selon lui, le président voudrait nommer une personne avec qui il pourrait entretenir des contacts personnels. Le juge du tribunal suprême a donné 60 jours à la police fédérale pour interroger Sergio Moro. Si des preuves étaient découvertes, il reviendrait à la Chambre des députés d'autoriser l'enquête sur le Président.

Reprise des manifestations au Liban et dégradation de la livre. Le cours de la livre libanaise est indexé sur le dollar depuis 1997 et 1 USD vaut 1507 LBP. Néanmoins, de nombreuses mesures visant à contrôler la sortie des capitaux ont été mise en place, dont notamment des limitations sur les retraits bancaires en dollar. Dans ce contexte, les bureaux de changes font face à une forte de demande et fixent eux-mêmes un taux de change. Même si la banque centrale avait plafonné à 30% la majoration de ce taux, le billet vert s'échangeait au-delà de 4 000 LBP hier. Dans ce contexte de très forte inflation, environ 45% de la population vit sous le seuil de pauvreté. C'est ainsi que les manifestations ont repris lundi après-midi, provoquant la mort par balle d'un manifestant de 26 ans dans la nuit de lundi à mardi. Hier, les violences sont reparties de plus belle dans les principales villes du pays et de nombreuses banques ont été incendiées à Beyrouth et à Tripoli.

Les virus n'arrêtent pas la guerre… La ville d'Afrin au nord d'Alep (Syrie) et contrôlée par la Turquie a été le théâtre d'un attentat hier. Un camion-citerne piégé a explosé en début d'après-midi dans un marché en plein air, faisant au moins 40 victimes, dont 11 enfants. La Turquie a accusé les groupes kurdes PKK et YPG d'avoir commandité les attentats, mais aucune preuve n'a été rapportée. Selon l'AFP, le conflit syrien a fait plus de 380 000 morts depuis mars 2011, dont 22 000 enfants.