Le taux de refinancement, principal instrument de la politique monétaire de l'institution, reste à zéro, le taux de la facilité de dépôt à -0,40% et le taux de prêt marginal à 0,25%.

Les 53 économistes interrogés par Reuters ces derniers jours avaient tous dit tabler sur un statu quo sur les taux.

Lors de la conférence de presse qu'il donnera à 13h30 GMT, le président de la BCE, Mario Draghi, devrait justifier le maintien des taux en expliquant que la reprise n'est pas encore suffisamment auto-entretenue, que l'inflation sous-jacente reste basse et que les marchés financiers demeurent exposés au risque d'un regain de volatilité.

L'inflation dans la zone euro, à 1,1% sur un an en décembre, a certes poursuivi sa remontée mais celle-ci est surtout due à l'impact de la hausse des prix du pétrole, qui devrait s'estomper progressivement, et la hausse des prix est encore inférieure de près d'un point à l'objectif que s'est fixé la BCE.

Le mois dernier, la banque centrale a surpris en annonçant qu'elle réduirait ses achats d'obligations sur les marchés à partir d'avril, à 60 milliards d'euros mensuels conte 80 milliards, tout en les prolongeant jusqu'à la fin de l'année.

La réunion de décembre a été l'occasion pour les opposants à la politique d'assouplissement quantitatif (quantitative easing, QE) d'exprimer clairement leur désaccord avec la ligne défendue par Mario Draghi.

(Balazs Koranyi et Francesco Canepa; Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)