Elle précise dans un communiqué avoir vendu 56 tonnes d'or l'an dernier pour un montant de 1,3 milliard d'euros.

Ses avoirs en or s'établissaient à 2.435 tonnes fin 2009, valorisées à 60 milliards d'euros dans ses comptes. La valeur des avoirs en or de la BdF a augmenté de 10,2 milliards d'euros l'an dernier, sous l'effet d'une hausse de 23,3% des cours.

L'affectation du résultat de la banque centrale sera décidée ultérieurement. Elle avait versé à l'Etat au titre de 2008 le montant record de 3,35 milliards d'euros, dont 1,845 sous forme de dividende.

Les comptes 2009 prennent d'ores et déjà en compte le paiement de 1,68 milliard d'euros au titre de l'impôt sur les sociétés.

"Le résultat de la Banque de France s'établit sur des niveaux historiquement élevés grâce aux revenus de ses placements et à la maîtrise de ses charges de fonctionnement", lit-on dans le communiqué.

La BdF souligne ainsi que la forte augmentation de la circulation fiduciaire dans la zone euro, une ressource partagée entre banques centrales nationales, a contribué à une hausse de 15 milliards d'euros en moyenne de ses placements rémunérés.

Elle ajoute que l'encours des placements a bénéficié d'un taux de rémunération moyen qui s'est maintenu à "un niveau relativement élevé" l'an dernier.

Les produits financiers ont en outre été majorés par la reprise à hauteur de 356 millions d'une provision de près de 1,2 milliard constituée en 2008 pour couvrir les risques liés à des opérations engagées par des banques centrales de l'Eurosystème avec des contreparties ayant fait défaut.

"Bien qu'assez ample, l'évolution des cours de change n'a pas pesé sur le résultat de cette année", ajoute-t-elle.

La maîtrise des charges s'est poursuivie, avec une baisse des charges d'exploitation de 35 millions d'euros.

Le "point mort" de la BdF, qui correspond au taux minimal de rémunération des placements nécessaire à la couverture de ses charges a continué de diminuer pour s'établir à 1,03% en 2009.

Jean-Baptiste Vey, édité par Marc Joanny