"Un premier rapport devrait être disponible vers la mi-mars. Il devrait nous permettre de faire une évaluation plus approfondie des mesures proposées par les autorités grecques", a dit Amadeu Altafaj, porte-parole de l'exécutif européen lors d'un point presse.

"Si nécessaire, la Commission peut demander l'adoption de mesures supplémentaires", a-t-il ajouté.

Le porte-parole a également dit qu'il avait été demandé à la Grèce de fournir des explications au sujet d'informations, dans la presse américaine et allemande, faisant état de contrats sur les marchés des dérivés noués par Athènes auprès de banques d'investissement américaines.

Ces contrats auraient permis au gouvernement grec de faire baisser ses chiffres en matière d'endettement et de déficit grâce à des écritures hors bilan.

Amadeu Altafaj a dit que la Grèce n'avait pas informé Eurostat, le statisticien de l'UE, de telles transactions et qu'une explication avait été demandée à Athènes.

Prié de dire si ces éventuelles transactions entraient dans le domaine de compétence des dispositions budgétaires de l'UE, le porte-parole a répondu: "Il nous faut des informations sur le type de transactions qui ont eu lieu, si elles ont effectivement eu lieu et sur leurs effets sur les finances publiques de la Grèce. Cela se serait passé en 2001. Nous n'avons encore aucune information à ce sujet et nous sommes demandeurs. Nous évaluerons la situation sur la foi de ces informations."

S'exprimant en préambule à la réunion des ministre des Finances de la zone euro (Eurogroupe), le ministre des Finances grec George Papaconstantinou a déclaré à ce sujet: "Le genre de contrats de dérivés que certains journaux mentionnent étaient légaux à cette époque et la Grèce n'était pas la seule à y recourir".

"Ce genre d'opérations plus exotiques était tout à fait légal; on les a rendues illégales et depuis lors nous n'y recourrons plus".

David Brunnstrom et Luke Baker, Benoit Van Overstraeten et Wilfrid Exbrayat, édité par Dominique Rodriguez