Les arrivées de brut saoudien ont totalisé 6,858 millions de tonnes le mois dernier, soit l'équivalent de 1,61 million de barils par jour (bpj), selon les données de l'Administration générale des douanes.

Cela se compare à une moyenne de 1,81 million de bpj au cours des deux premiers mois et à 1,85 million de bpj un an plus tôt.

Les importations en provenance de Russie ont atteint 6,39 millions de tonnes, soit 1,5 million de bpj, contre 1,75 million de bpj en mars 2021 et 1,57 million de bpj sur la période janvier-février.

La baisse des approvisionnements en provenance de ces deux exportateurs est survenue alors que les importations globales de brut de la Chine le mois dernier ont chuté de 14 % sur un an, les raffineurs indépendants ayant réduit leurs achats dans un contexte de marges réduites, et les grandes usines publiques ayant subi des travaux de maintenance.

Comme la plupart des cargaisons russes arrivant en mars ont été contractées avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, toute réduction des achats de pétrole russe due aux craintes de sanctions ne serait reflétée que dans les données qui seront publiées en mai.

Les données de mercredi montrent qu'il n'y a pas d'importations en provenance d'Iran, après que les douanes aient signalé deux rares cargaisons en décembre et en janvier qui, selon les sources, étaient destinées au stockage d'urgence du gouvernement.

Selon les données de suivi des pétroliers, les importations chinoises de pétrole iranien ont dépassé 700 000 bpj pour janvier, dépassant le pic de 623 000 bpj atteint en 2017 avant que l'ancien président américain Donald Trump ne réimpose des sanctions en 2018 sur les exportations de pétrole iranien.

Les données de mercredi n'ont pas non plus montré les importations en provenance du Venezuela, les entreprises pétrolières d'État évitant les importations depuis fin 2019.

En revanche, les importations en provenance de Malaisie, souvent utilisée comme point de transfert ces deux dernières années pour le pétrole provenant d'Iran et du Venezuela, sont restées stables par rapport à l'année précédente, à 1,9 million de tonnes. Ce chiffre est en hausse par rapport à une moyenne de 1,08 million de tonnes au cours de la période janvier-février.

Vous trouverez ci-dessous la répartition détaillée, avec les volumes en millions de tonnes :

Pays Mar-22 an/an % Q1-22 an/an %

variation variation

Arabie Saoudite 6.858 -12.5 21.47 -6.2

Russie 6.388 -14 19.05 -11

Irak 4.734 30.7 14.75 7.9

Angola 2.83 -9.3 8.91 -9.7

Brésil 2.047 -49 6.35 -28.6

États-Unis 0,654 -52 2,52 -47

Malaisie 1,9 1,1 4,063 -7,7

Iran -- -- 0,26 --

Venezuela -- -- -- --

Oman 3,073 -16 12,01 5,1

UAE 3.22 6.3 9.12 10