L'avion de transport militaire assemblé par Airbus, principale division du groupe européen d'aéronautique et de défense EADS, dont le développement est estimé à plus de 20 milliards d'euros, a effectué son premier vol en décembre mais son financement reste à négocier avec les pays clients, les surcoûts étant évalués à quelque 11 milliards.

"Ma volonté est que nous puissions conclure avant la fin du mois de janvier et notamment début février lors d'une réunion à Istanbul", a souligné Hervé Morin lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

"Toujours est-il que cette négociation doit avoir lieu, elle est en effet difficile. Mais nous souhaitons, et la France et le Premier ministre, que ce programme puisse aller jusqu'à son terme. Il s'agit d'un programme majeur pour l'industrie européenne de défense, nous ferons tout pour sauver ce programme", a-t-il ajouté.

Une réunion des pays clients de l'A400M est prévue jeudi à Londres. Mardi, les dirigeants d'EADS ont martelé que l'issue des négociations était décisive pour l'avenir du groupe.

Matthias Blamont, édité par Jean-Michel Bélot