(Actualisé avec Maison blanche)

NATIONS UNIES, 2 janvier (Reuters) - La Maison blanche a appelé mardi Téhéran à respecter les droits des Iraniens engagés dans un large mouvement de contestation et a indiqué que Donald Trump n'avait pas encore pris de décision définitive sur une possible dénonciation de l'accord sur le nucléaire iranien.

En octobre, Trump a refusé de certifier devant le Congrès que Téhéran respectait les termes de cet accord, ouvrant la voie à une possible sortie des Etats-Unis du Plan global d'action conjoint (PGAC) sur le contrôle du programme nucléaire iranien.

"Les Etats-Unis soutiennent le peuple iranien et demandent au régime de respecter le droit fondamental des citoyens d'exprimer leur désir de changement", a déclaré la porte-parole de la Maison blanche Sarah Sanders.

Donald Trump n'a pas encore pris de décision définitive sur une éventuelle dénonciation de l'accord d'ici fin janvier, a-t-elle ajouté.

Les Etats-Unis vont demander une réunion d'urgence sur l'Iran aux Nations unies, a annoncé en outre l'ambassadrice américaine à l'Onu, tout en rejetant l'idée d'ingérences extérieures dans les manifestations qui secouent le pays depuis la semaine dernière.

Nikki Haley a salué mardi le "courage" des manifestants iraniens et a jugé spontanée la vague de contestation, et non manipulée par des acteurs extérieurs, comme le revendique le pouvoir religieux iranien.

"Nous savons tous que c'est complètement absurde", a-t-elle dit. "Les manifestations sont complètement spontanées. Elles ont lieu pratiquement dans toutes les villes d'Iran. Elles renvoient l'image exacte d'un peuple longtemps opprimé qui se dresse contre ses dictateurs", a-t-elle dit.

Le guide suprême de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a accusé mardi les ennemis de l'Iran d'alimenter les troubles dans la République islamique, secouée par une vague de contestation sans précédent depuis 2009, qui a fait au moins 21 morts.

Les Etats-Unis vont demander la tenue de réunions d'urgence sur l'Iran aux Nations unies à New York ainsi qu'au Conseil des droits de l'homme de l'Onu, à Genève, a annoncé l'émissaire américaine.

"Nous ne pouvons pas rester silencieux", a-t-elle dit. "Le peuple iranien proteste pour sa liberté." (Steve Holland, Rodrigo Campos et Doina Chiacu, Julie Carriat pour le service français)