Actuellement, les investisseurs doivent recevoir l'approbation de la banque centrale pour accéder aux devises fortes afin de financer leurs opérations à l'étranger ou d'obtenir des lettres de crédit pour importer des marchandises.

La banque centrale délivre des autorisations au cas par cas, une procédure que certaines entreprises jugent peu transparente et qui implique trop d'obstacles bureaucratiques.

"Il est temps de modifier la loi sur les changes. La Tunisie s'apprête à réviser la loi", a déclaré le ministre de l'économie, Samir Saied, sans donner plus de détails.

L'actuelle loi sur les changes date de 1976.

Les économistes pensent que la réforme de la loi permettra de prendre des mesures en faveur d'une monnaie plus flexible et de réduire les interventions de la banque centrale visant à soutenir le dinar tunisien.

Les bailleurs de fonds internationaux ont à plusieurs reprises appelé la banque centrale à cesser d'intervenir pour soutenir le dinar.

Le dinar s'échangeait à la fin de la semaine dernière à 2,904 pour un dollar américain, soit environ 7 % de moins qu'il y a un an, alors qu'il s'était apprécié de 0,7 % par rapport à l'euro, selon la banque centrale.