Il y a moins d'une semaine, le 19 janvier, les enquêteurs avaient saisi des documents dans les bureaux milanais de S&P.

"Des hommes de la police financière sont au siège de Fitch à Milan", a déclaré le procureur en chef de Trani, Carlo Maria Capristo, sans donner de détails.

Les analystes de Fitch ont récemment fait savoir qu'ils n'excluaient pas d'abaisser de deux crans d'ici la fin du mois la note de la dette italienne.

Fitch n'a fait aucune déclaration après la visite des enquêteurs de la brigade financière.

Le parquet de Trani, qui espère boucler son enquête à la fin de mois, avait été saisi en juin dernier par des associations de consommateurs au sujet de l'impact boursier des rapports de Moody's et S&P sur l'Italie au cours des deux dernières années.

Il enquête sur des soupçons de manipulation de marchés ainsi que sur des soupçons d'utilisation illicite d'informations privilégiées lors de la dégradation de la note souveraine italienne par S&P le 13 janvier. L'agence S&P a jugé ces accusations sans fondement.

S&P a déclassé la moitié de la zone euro ce mois-ci, alimentant un peu plus la colère envers les agences de notation.

Sara Rossi; Jean-Stéphane Brosse pour le service français