Toutefois, le rebond de l'investissement des entreprises et le recul des stocks des entreprises laissent entrevoir une embellie pour la production en fin d'année.

Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient à une croissance de +2,0%, comme en deuxième estimation. Ce chiffre de +1,8% souligne néanmoins toujours une accélération par rapport à l'expansion de 1,3% enregistrée au deuxième trimestre.

Les données publiées à ce jour laissent espérer une croissance de plus de 3% en rythme annuel sur les trois derniers mois de l'année, soit le rythme le plus rapide depuis 18 mois.

En dépit d'un recul des dépenses de soins de 2,2 milliards de dollars (précédemment annoncées en hausse de 19,7 milliards), qui ont amputé la croissance d'environ 0,1 point de pourcentage et , la bonne tenue des dépenses de biens durables témoigne du maintien de la consommation des ménages.

La consommation a progressé de 1,7% (révisé de +2,3%) et les dépenses de biens durables ont augmenté de 5,7% (révisé de 5,5%).

EFFET DE RATTRAPAGE ET SIGNES D'INFLATION

Le rebond de la production est également la conséquence d'un effet de rattrapage après un ralentissement plus tôt dans l'année provoqué par divers facteurs, comme la hausse des prix du carburant ou encore les interruptions de production liées au séisme du 11 mars au Japon.

Le département du Commerce a fait état d'un recul moins fort qu'attendu des stocks des entreprises (-2,0 milliards de dollars), alors qu'il tablait initialement sur une baisse de 8,5 milliards.

Hors stocks, la croissance a atteint 3,2% (révisé de +3,6%).

Cette baisse des stocks a été compensée notamment par une solide croissance des exportations, à +4,7% (révisé de +4,3%) et par des investissements en hausse de 15,7% (révisé de 14,8%).

Les importations ont simultanément augmenté de 1,2% (révisé de +0,5%).

Les bénéfices des entreprises après imposition ont également augmenté de 2,7% (révisé de 3,0%) après une hausse de 4,3% enregistrée au trimestre précédent.

Les chiffres du département du Commerce reflètent par ailleurs une certaine pression inflationniste.

L'indice des prix de base "core" a grimpé de 2,1% (consensus: +2,0%) entre juillet et septembre. Cet indice, surveillé de près par la Réserve fédérale, avait affiché une croissance de 2,3% au trimestre précédent.

Lucia Mutikani, Catherine Monin pour le service français, édité par Jean Décotte