Genève (awp) - La demande pour les surfaces de bureaux Suisse est retombée à son niveau prépandémique au quatrième trimestre 2022. Le rebond de l'activité observé à la fin de l'épidémie s'essouffle, tandis que de premiers signes de ralentissement économique se font sentir, affirme mardi la société d'investissement CBRE Suisse.

Les entreprises qui avaient repoussé leurs projets d'extension ou de déménagement en raison de la pandémie ont désormais achevé leurs projets, de sorte que l'effet de rattrapage est terminé, constate CBRE. La création de nouveaux postes de travail n'implique désormais plus une croissance équivalente de surface de bureaux. Par ailleurs, les employeurs ont puisé dans leurs réserves de surfaces, de sorte que les nouveaux collaborateurs ont souvent pu être accueillis sans extension des bureaux.

La demande reste par ailleurs très soutenue dans les centres-villes, où le taux de vacance s'est même parfois contracté, alors que les bureaux en périphérie ou dans les régions rurales sont moins prisés. Au deuxième semestre 2022, les surfaces louées dans les centres-villes ont reculé de 14% sur un an, contre 23% pour les zones périphériques et 22% pour le reste du territoire suisse.

En 2023, la demande en bureaux devrait rester conforme à la moyenne à long terme grâce au dynamisme du marché du travail, écrit l'étude. En revanche les contrastes entre centres-villes et périphérie devraient s'accentuer encore davantage.

rq/ib