Lars Feld, qui rejoindra en mars l'équipe de conseillers économiques de Berlin, est cité mercredi par trois journaux allemands, via leur site internet ou des extraits publiés en avance.

"Je ne crois pas que la Grèce s'en sorte sans trancher dans sa dette. Et à ce moment-là il faudra des garanties allemandes", a déclaré le directeur de l'Institut Walter Eucken à Fribourg, selon le site internet du quotidien financier Handelsblatt.

D'après Die Welt, Lars Feld a déclaré: "Je ne connais presque personne qui pense que la Grèce peut s'en sortir seule."

Un peu plus tôt mercredi, le ministère allemand des Finances a démenti un article de l'hebdomadaire Die Zeit selon lequel le gouvernement préparait un rééchelonnement ou une restructuration de la dette grecque.

L'économiste a prévenu qu'en cas de rééchelonnement, Berlin devrait prendre des précautions pour éviter que d'éventuelles garanties allemandes aient un impact budgétaire incompatible avec la limitation des déficits prévue par la Constitution.

Selon une réforme entrée en vigueur au début de cette année, l'Allemagne doit ramener son déficit structurel à 0,35% du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2016.

"Donc le ministre des Finances pourra éviter d'entrer en conflit avec cette loi de réduction de la dette seulement s'il (...) dégage des économies en conséquence", a dit Lars Feld, selon des propos qui lui sont attribués.

Stephen Brown, Jean Décotte pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten