BRUXELLES, 30 janvier (Reuters) - Le Royaume-Uni pourrait bien se retrouver pris dans une longue période de transition, durant laquelle il versera des contributions à l'Union européenne et sera assujetti à ses règlements mais n'aura plus son mot à dire dans les affaires de l'UE, a déclaré mardi Philippe Lamberts, membre du groupe de pilotage du Parlement européen sur le Brexit.

Les ministres des 27 ont entériné la veille une période de transition de 21 mois, qui doit courir du jour du Brexit, fin mars 2019, jusqu'à la fin 2020.

"La période de transition sera insuffisante", a cependant dit Lamberts.

"Le meilleur scénario que je vois, c'est que nous connaîtrons une extension de la période de transition jusqu'aux prochaines élections législatives en Grande-Bretagne en 2022, et ensuite, nous verrons si le nouveau gouvernement britannique veut vraiment partir. Ou s'il se satisfait d'un statut de type Norvège", a poursuivi l'eurodéputé écologiste belge.

"Mais alors, la phase de transition pourrait devenir la phase définitive", a ajouté Lamberts.

Bien qu'en dehors de l'UE, la Norvège a noué de très proches relations avec le bloc européen, qui vont bien au-delà du commerce. En échange, cependant, elle paie pour son accès au marché unique et observe dans la plupart des cas les réglementations des Vingt-Huit, sans avoir naturellement le moindre mot à dire. (Gabriela Baczynska; Eric Faye pour le service français)