La politique de test de COVID est passée au crible alors qu'Omicron balaie le monde entier

L'année dernière à la même époque, les vaccins proposaient l'espoir que la pandémie pourrait être terminée. Mais Omicron a apporté de nouveaux défis, notamment la surcharge des systèmes de santé publique, même si - comme le disent de nombreux scientifiques - elle entraîne une maladie moins grave que la variante antérieure Delta.

La demande de kits de test a comprimé l'offre. La semaine dernière, des files d'attente se sont formées devant les pharmacies de Madrid, la capitale de l'Espagne, dans ce qui est devenu une scène courante depuis qu'Omicron a commencé à faire grimper les infections. Madrid, dont le gouvernement conservateur a placé le soutien au secteur de l'hôtellerie en tête de son programme, opte pour une augmentation des tests et aucune restriction sur les activités sociales.

Une hausse de la demande de tests a entraîné des problèmes en Italie et en Grande-Bretagne. L'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a déclaré que 100 000 créneaux de réservation de PCR supplémentaires par jour avaient été mis à disposition depuis la mi-décembre et que la capacité avait été doublée pour atteindre 900 000 kits de tests PCR et LFD par jour.

Les personnes en Angleterre https://www.reuters.com/world/uk/england-suspend-pcr-confirmation-positive-rapid-covid-test-results-2022-01-05 dont le test rapide LFD (lateral flow device) est positif pour le COVID-19 n'auront pas besoin de confirmer leurs résultats par un test PCR de suivi si elles ne présentent pas de symptômes, a déclaré l'UKHSA mercredi.

Une personne sur 15, un chiffre record, a été atteinte du COVID-19 en Angleterre au cours de la semaine se terminant le 31 décembre, selon les estimations publiées par l'Office for National Statistics mercredi.

"Alors que les cas de COVID continuent d'augmenter, cette approche éprouvée signifie que les LFD peuvent être utilisés en toute confiance pour indiquer une infection par le COVID-19 sans qu'il soit nécessaire de procéder à une confirmation par PCR", a déclaré le Dr Jenny Harries, directeur général de l'agence.

Les tests PCR sont traités en laboratoire et peuvent être utilisés pour déterminer la variante dont une personne est atteinte, tandis que le LFD peut être utilisé à domicile et donne une indication de l'infectivité en une demi-heure.

Les virologues et les experts ont déclaré que cette décision était logique compte tenu des taux d'infection incroyablement élevés, tant que les stocks de LFD sont suffisants, car ils permettent d'identifier la majorité des personnes qui sont le plus infectieuses et qu'il faut isoler.

"Il n'est vraiment pas nécessaire de confirmer (un test LFD positif) par une PCR, une étape qui non seulement fait perdre du temps mais coûte beaucoup d'argent et utilise des ressources de laboratoire qui pourraient être mieux utilisées ailleurs", a déclaré John Edmunds, professeur de modélisation mathématique des maladies infectieuses à la London School of Hygiene and Tropical Medicine.

Mais les autorités disposeront de moins de données sur la propagation des différentes variantes puisque les écouvillons PCR sont utilisés pour le génotypage et le séquençage.

AUGMENTATION "SUPERSONIQUE" DES INFECTIONS

Israël a modifié sa politique de quarantaine et de tests dans le cadre des efforts déployés pour économiser les ressources et assurer une protection continue des personnes vulnérables.

Les tests PCR seront réservés aux personnes âgées de 60 ans et plus ou ayant un système immunitaire faible, tandis que les personnes à moindre risque seront contrôlées à l'aide de tests antigéniques rapides, a déclaré le ministère de la santé.

"Il s'agit d'un changement significatif destiné à identifier plus tôt les populations à risque, à intervenir et à prévenir les maladies graves", a déclaré le directeur général du ministère, Nachman Ash, lors d'une conférence de presse.

Jusqu'à présent, les personnes exposées à des porteurs confirmés du COVID-19 étaient tenues de passer des tests officiels. S'ils sont déclarés positifs, ils doivent se soumettre aux règles de quarantaine imposées par la police.

Les États-Unis ont signalé près d'un million de nouvelles infections à coronavirus lundi, soit le plus haut décompte quotidien de tous les pays du monde et près du double du précédent pic américain établi une semaine plus tôt.

Mardi, les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont maintenu les recommandations qu'ils avaient formulées il y a une semaine à l'intention des personnes souhaitant mettre fin à leur isolement dû au COVID-19, à savoir cinq jours, ajoutant qu'elles pouvaient effectuer un test rapide de détection de l'antigène si elles le souhaitaient et si elles pouvaient en obtenir un, mais que ce n'était pas une obligation.

Les experts de la santé avaient fait pression sur l'agence pour qu'elle instaure une obligation de test après avoir réduit de moitié, la semaine dernière, ses conseils pour les personnes devant s'isoler après une infection au COVID-19, passant de 10 à 5 jours.

L'Espagne, le Portugal et la Grande-Bretagne ont également réduit la période d'isolement obligatoire pour les personnes dont le test est positif au COVID-19, craignant que de longues quarantaines ne paralysent les économies.

L'Irlande abandonnera son exigence pour les arrivants vaccinés d'avoir la preuve d'un test COVID-19 négatif et reviendra à demander une preuve de vaccination ou d'infection récente à l'entrée, a déclaré le Premier ministre Micheál Martin.

Près de 294 millions de personnes ont été déclarées infectées par le coronavirus dans le monde et plus de 5,8 millions sont décédées, selon un décompte de Reuters.

Des infections ont été signalées dans plus de 210 pays et territoires depuis que les premiers cas ont été identifiés dans le centre de la Chine en décembre 2019.

Une hausse "supersonique" https://www.reuters.com/world/europe/supersonic-rise-french-covid-cases-continue-coming-days-government-2022-01-05 des infections françaises au COVID-19 va se poursuivre dans les prochains jours et aucun signe ne permet d'envisager une inversion de la tendance, a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement.

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