SAN ANTONIO, 17 décembre (Reuters) - Trois juges fédéraux américains ont approuvé vendredi soir une demande visant à reporter la primaire républicaine du Texas du 6 mars au 3 avril, ce qui risque de porter un rude coup à la campagne présidentielle du gouverneur de l'Etat, Rick Perry.

La primaire au Texas devait initialement avoir lieu le 6 mars, lors du "Super Tuesday". Dix autres Etats voteront ce jour.

La très probable victoire de Perry dans son Etat aurait ainsi pu lancer une dynamique favorable si elle avait eu lieu à cette date stratégique. Désormais reléguée vers la fin du calendrier électoral, la primaire texane n'en aura que moins d'impact sur le processus.

Ce report découle d'une série de recours juridiques contre le redécoupage de la carte électorale du Texas.

Des groupes d'électeurs issus de minorités avaient lancé une procédure judiciaire afin de s'opposer à la création de nouvelles circonscriptions par la législature de l'Etat, majoritairement républicaine.

Selon ces électeurs, cette nouvelle carte diminuait le poids électoral de la communauté latino-américaine.

En raison de ces recours, de nombreux candidats aux scrutins locaux prévus en novembre 2012 au Texas ne pouvaient savoir avec certitude quel territoire ils représenteraient. Or les primaires pour ces votes devaient avoir lieu en même temps que la primaire en vue de l'élection présidentielle.

C'est pour cette raison que les opérations de vote ont été repoussées au 3 avril, date déterminée par un accord entre les branches texanes du parti républicain et du parti démocrate.

L'hypothèse de dissocier les opérations, avec le maintien au 6 mars des primaires non concernées par le redécoupage -dont celle en vue de la présidentielle- et un report pour les autres, a été envisagée. Mais des élus locaux se sont élevés contre le surcoût qu'aurait entraîné cette solution, et elle a finalement été abandonnée au profit d'un report complet. (Jim Forsyth, Gregory Schwartz pour le service français)