La province, qui se rendra aux urnes en juin, a prévu un déficit de 19,9 milliards de dollars canadiens (15,5 milliards de dollars) pour 2022-23, qui tombera à 12,3 milliards de dollars canadiens en 2023-24 et à 7,6 milliards de dollars canadiens en 2024-25.

L'Ontario, qui abrite un peu moins de 40 % des 38,2 millions d'habitants du Canada, est l'un des plus grands emprunteurs sous-souverains au monde.

Le gouvernement du premier ministre Doug Ford ne pourra pas adopter ce plan financier, car il n'a pas eu le temps de suivre le processus avant mercredi prochain, date de la dissolution de l'assemblée législative et du début officiel de la campagne électorale.

Si le parti au pouvoir est réélu le 2 juin, il pourra ramener ce budget à l'assemblée législative et l'adopter à ce moment-là. Le parti progressiste-conservateur de Ford a été porté au pouvoir lors des élections de 2018, mettant fin à 15 ans de règne libéral.

Le budget met également l'accent sur la construction d'infrastructures comme les autoroutes et les hôpitaux, avec un plan de dépenses de 159 milliards de dollars canadiens sur 10 ans.

De ces dépenses prévues, 25 milliards de dollars canadiens seraient destinés à la planification et à la construction de projets d'autoroutes, a déclaré le ministre des Finances de l'Ontario, Peter Bethlenfalvy, lors de la présentation du budget.

Le rapport entre la dette nette et le produit intérieur brut devrait être de 40,7 % en 2021-22, soit 8,1 points de pourcentage de moins que les prévisions présentées dans le budget de 2021.

À l'approche d'une élection, l'Ontario cherche à freiner la flambée des prix des maisons avec des mesures populistes comme une taxe plus importante sur les acheteurs étrangers. M. Ford a récemment présenté des plans visant à "réduire la paperasserie" sur la construction de nouvelles maisons et à faire passer la taxe sur les acheteurs étrangers de 15 % à 20 %, tout en l'étendant à l'ensemble de la province.

L'Ontario dépensera 4 milliards de dollars canadiens pour soutenir l'accès à l'Internet haute vitesse dans chaque communauté d'ici la fin de 2025 et près de 14 milliards de dollars en subventions d'équipement sur 10 ans pour les écoles et les places en garderie.