Le rapport montre que le régulateur du cacao a enregistré son premier bénéfice après six années consécutives de pertes.
Le Ghana, deuxième producteur mondial de cacao, a restructuré sa dette de 30 milliards de dollars, y compris la dette du secteur du cacao, afin de pouvoir mettre en œuvre un programme triennal de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international et de se remettre de la pire crise économique qu'il ait connue depuis une génération.
Le mois dernier, il a finalisé un accord avec son comité officiel de créanciers et a conclu un accord de principe avec deux groupes de détenteurs d'obligations pour restructurer environ 13 milliards de dollars de sa dette, ce qui le rapproche de la fin de la restructuration de la dette.
Ces étapes font suite à un programme de dette intérieure en 2023 dans lequel diverses obligations, y compris des bons de cacao - des titres émis pour répondre aux besoins de liquidités à court terme de Cocobod - ont été échangés contre des instruments à long terme à des rendements inférieurs.
Cocobod "a terminé l'année avec un bénéfice de 2,3 milliards de cedi, contre une perte de 4,2 milliards de cedi en 2022", indique le rapport du vérificateur général sur les sociétés et conseils publics qui n'a pas encore été publié.
Ray Ankrah, directeur général adjoint de Cocobod, a déclaré que la reprise était en grande partie due à la restructuration de la dette.
"Les coûts de financement étaient énormes ; nous payions quelque chose de l'ordre de 34 %, mais ils sont maintenant tombés à 13 % (après la restructuration)", a-t-il déclaré.
Selon M. Ankrah, la hausse des prix mondiaux du cacao, l'augmentation des ventes de fèves, la stabilité des devises et une meilleure gestion des coûts ont également contribué à ce redressement.
Le rapport d'audit indique que les revenus de Cocobod ont augmenté de 41,7 % pour atteindre 17,7 milliards de cedi en 2023 en raison de l'augmentation des ventes de fèves de cacao.
Le rapport indique que Cocobod aura encore du mal à faire face à ses obligations financières à court terme car elle ne dispose pas de liquidités suffisantes.
Les prix du cacao ont plus que doublé cette année en raison des récoltes désastreuses au Ghana et en Côte d'Ivoire, qui produisent traditionnellement 60 % du cacao mondial.
(1 $ = 15,3500 cedi ghanéen)
