Comme de plus en plus de personnes cherchent à fuir le pays en crise, les patrouilles le long de la côte sont devenues plus régulières.
Ils contrôlent ce bateau de pêche. Il ne transporte rien de plus que des filets et du poisson.
Quitter le pays de manière non officielle est illégal au Sri Lanka - mais les gens sont de plus en plus disposés à prendre ce risque.
Près d'un millier de personnes ont été arrêtées cette année à ce jour - un nombre presque record.
Le mari de Meenu Mekala est parmi elles.
Fin mai, ils ont embarqué sur un bateau de 30 pieds sous le couvert de la nuit - avec leurs deux fils adolescents.
Ils ont payé leurs économies de 1400 dollars pour le voyage aller simple vers l'Australie.
"Nous n'avions que de l'eau de mer pour nous baigner et l'utiliser dans les toilettes. Nous ne pouvions pas utiliser d'eau douce car nous aurions alors pu en manquer. Nous avons souffert de la faim comme jamais auparavant. Même dans notre enfance, nous n'avions jamais souffert d'une telle faim. Ensuite, nous ne pouvions pas dormir car le bateau tanguait beaucoup".
Leur bateau a connu un problème de carburant - et a fini par être intercepté par les garde-côtes australiens.
La famille a été renvoyée au Sri Lanka.
Meenu est accusée d'avoir quitté le pays depuis un port non autorisé.
Son mari est accusé d'un chef d'accusation supplémentaire d'avoir aidé à la logistique du voyage - et attend maintenant son procès en prison.
"Lorsque nous sommes revenus, quatre personnes, dont mon mari, ont été placées en détention provisoire. Notre principal soutien de famille est mon mari. Mon mari est à l'intérieur de la prison. Sans lui, nous n'avons pas de revenu. Nous devons payer les avocats, les enfants doivent aller à l'école. Alors que l'économie du pays est au plus mal, nous sommes tombés dans un plus grand trou. C'est ce qui nous est arrivé".
Frappé de plein fouet par la pandémie et la mauvaise gestion économique, le Sri Lanka connaît sa pire crise économique depuis des décennies.
Mais la famille de Meenu - dont les passeports sont annulés depuis cinq ans - ne pourra pas le quitter de sitôt.
