LISBONNE (Reuters) - Il est encore trop tôt pour que la Banque centrale européenne (BCE) entame les discussions sur la réduction du montant de l'enveloppe de 1.850 milliards d'euros allouée aux achats de titres dans le cadre du programme d'achats d'urgence face à la pandémie, a déclaré vendredi Christine Lagarde, la présidente de l'institution.

Certains acteurs des marchés anticipent que la BCE débatte de l'opportunité de maintenir, de ralentir ou d'accélérer le rythme des achats de titres lors de la réunion du 10 juin.

"Nous sommes déterminés à préserver des conditions de financement favorables, en utilisant l'enveloppe du PEPP et à le faire au moins jusqu'en mars 2022", a déclaré Christine Lagarde lors d'une conférence de presse.

"Il est bien trop tôt et il est en fait inutile de débattre de questions à plus long terme", a-t-elle ajouté.

Avec le rebond de l'économie de la zone euro, certains responsables politiques plaident pour que la BCE commence à abandonner ses mesures d'urgence et revienne à des modes de soutien plus conventionnelles.

D'autres sont à l'inverse plus prudents, avertissant que la reprise naissante repose sur un soutien massive de la banque centrale et que la récente hausse des coûts d'emprunt, qui ont atteint leur plus haut niveau depuis deux ans, constitue déjà un frein majeur.

(Michael Nienaber, Version française Marc Angrand et Laetitia Volga)