BERLIN, 17 octobre (Reuters) - Une partie de l'industrie automobile britannique pourrait se déplacer vers l'Europe centrale et orientale en cas d'un "Brexit dur" qui la priverait d'accès au marché unique européen, a déclaré lundi le président de la fédération allemande de constructeurs VDA.

"Tant qu'il n'est pas clair si la Grande-Bretagne aura un accès préservé au marché unique, avec la perspective d'un 'Brexit dur', nous ne pouvons écarter une mise en retrait des investisseurs", écrit Matthias Wissmann dans un courrier électronique.

"Des sites de production dans certains des nouveaux pays de l'UE pourraient alors devenir plus attractifs", ajoute-t-il.

Dans une interview accordée au Financial Times, Matthias Wissmann mentionne la Slovaquie et la Pologne comme possibles destinations alternatives pour les constructeurs exploitant pour l'instant des sites de production en Grande-Bretagne.

La Première ministre Theresa May écoutera les "différents avis" de ses ministres pour s'assurer que la Grande-Bretagne est parfaitement préparée pour négocier sa sortie de l'Union européenne, a déclaré lundi sa porte-parole.

Selon la presse britannique, le gouvernement traverse une période de turbulences en raison des fortes divergences entre ministres sur les modalités du Brexit.

(Caroline Copley; Patrick Vignal pour le service français, édité par Marc Angrand)