NATIONS UNIES, 24 septembre (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies, présidé pour l'occasion par Barack Obama, a adopté mercredi à l'unanimité une résolution exigeant de tous les Etats membres de l'Onu qu'ils interdisent à leurs ressortissants de se rendre à l'étranger pour combattre aux côtés de groupes radicaux.

Cette initiative cible tous les théâtres de conflit à travers le monde mais vise particulièrement l'Etat islamique, implanté en Syrie et en Irak, et le Front al Nosra, la branche syrienne d'Al Qaïda.

Les experts estiment qu'environ 12.000 personnes originaires de plus de 70 pays se sont rendus en Syrie et en Irak pour y combattre aux côtés des mouvements sunnites radicaux.

Cette résolution est placée sous chapitre VII de la Charte des Nations unies, ce qui la rend contraignante pour les 193 pays membres de l'Onu et confère au Conseil de sécurité l'autorité nécessaire pour décider des mesures coercitives allant jusqu'à la force pour imposer le respect de ses décisions.

Le texte adopté mercredi ne donne toutefois aucun mandat de recourir à la force.

Il déclare que "les combattants terroristes étrangers augmentent l'intensité, la durée et l'insolubilité des conflits et représentent aussi une grave menace contre leurs pays d'origine, les pays par lesquels ils transitent et les pays où ils se rendent".

Présent au siège de l'Onu à New York en raison de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, Barack Obama dirigeait cette séance du Conseil de sécurité car les Etats-Unis président cette instance en septembre. (Michelle Nichols; Bertrand Boucey pour le service français)