Le Fonds a déclaré en novembre qu'il n'était pas en mesure d'apporter un soutien financier au pays d'Afrique australe, qui a souffert d'épisodes d'hyperinflation au cours des 15 dernières années, tant qu'il n'y aurait pas une voie claire vers la restructuration de ses niveaux insoutenables d'endettement.

Jeudi, les administrateurs du FMI ont noté que le Zimbabwe avait élaboré une stratégie de résolution de la dette et commencé à effectuer des paiements symboliques à ses créanciers pour tenter de renouer le dialogue, mais ils ont indiqué que l'impact de ces mesures tardait à se faire sentir, les parties prenantes souhaitant des réformes politiques et économiques.

La mise en œuvre des conseils antérieurs du Fonds a été mitigée, ont poursuivi les administrateurs du FMI dans une déclaration concluant les consultations de 2022 au titre de l'article IV avec le Zimbabwe, ajoutant que les politiques recommandées dans le cadre d'un programme suivi par les services du FMI en 2019 ont particulièrement dérapé.

"Les administrateurs ont encouragé les autorités à faire avancer les réformes, notant qu'un nouveau programme suivi par les services du FMI pourrait aider à établir un bilan de politiques saines et donner un nouvel élan à leurs efforts de réengagement (du Zimbabwe)", peut-on lire dans le communiqué.

Le Zimbabwe a une dette extérieure de plus de 10 milliards de dollars, principalement sous forme d'arriérés. De ce fait, il n'a pas reçu de financement de la part de bailleurs de fonds tels que le FMI et la Banque mondiale depuis plus de vingt ans.

Ses créanciers comprennent la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque européenne d'investissement et le Club de Paris.

Le Fonds a déclaré que la reprise économique observée au Zimbabwe en 2021 devrait se poursuivre, bien qu'à un rythme plus lent, avec une croissance prévue de 3,5 % en 2022.

Il a appelé à des réformes, notamment à une plus grande flexibilité du taux de change pour permettre un processus plus transparent et axé sur le marché, à une plus grande indépendance de la banque centrale, à un élargissement de l'assiette fiscale et à un contrôle plus strict des dépenses.