GENEVE, 18 avril (Reuters) - Le Haut Comité des négociations (HCN) de l'opposition syrienne a décidé d'ajourner sa participation aux négociations de paix sous médiation de l'Onu à Genève mais n'évoque ni suspension, ni retrait, selon un document que Reuters a pu consulter lundi.

"Le HCN a estimé que la poursuite des négociations dans de telles conditions accroîtrait les souffrances de notre peuple", peut-on lire dans ce texte adressé par la délégation du HCN présente à Genève à des groupes de l'opposition armés.

Le HCN, principal regroupement de l'opposition syrienne, juge que l'accord de "cessation des hostilités" n'est plus d'actualité. Entré en vigueur fin février, il ne s'appliquait pas aux djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) ni au Front al Nosra, émanation d'Al Qaïda en Syrie.

"La décision est d'ajourner, et non pas de suspendre ou de nous retirer, c'est une occasion pour chacun d'appliquer la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'Onu et de répondre au sujet central, la formation d'un organe de gouvernement qui n'ait aucun rôle pour (Bachar) al Assad", poursuit le communiqué.

La déclaration a été confirmée par un diplomate occidental de haut rang, qui a ajouté qu'il appartenait désormais au médiateur de l'Onu, Staffan de Mistura, d'y répondre.

Le processus diplomatique avait déjà été fragilisée davantage encore par le déclenchement en début de matinée d'une offensive de rebelles syriens. (Tom Miles et John Irish; Henri-Pierre André pour le service français)