Au cours des trois dernières décennies, la population d'éléphants du Nigeria

est passée d'environ 1 500 à moins de 400 en raison du braconnage pour l'ivoire, de la perte d'habitat et des conflits entre l'homme et l'éléphant, selon les défenseurs de l'environnement.

Le ministre d'État à l'environnement, Iziaq Salako, a déclaré que le gouvernement avait broyé les défenses et qu'il utiliserait la poudre pour construire un monument symbolique dans le parc national afin de rappeler l'importance des éléphants dans l'écosystème.

La pulvérisation des défenses dans la capitale Abuja fait suite à un événement similaire en octobre, lorsque les autorités ont détruit quatre tonnes d'écailles de pangolin saisies, d'une valeur de 1,4 million de dollars.

Des milliers d'éléphants sont tués chaque année pour leurs défenses, malgré l'interdiction du commerce de l'ivoire imposée en 1989 par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).

Bien qu'il soit signataire de la CITES, le Nigeria est considéré comme une plaque tournante pour les gangs qui envoient en Asie des parties illégales d'animaux sauvages africains, notamment des défenses et des écailles de pangolins, selon les services répressifs et les experts en matière de faune et de flore.

Mais ce grand pays d'Afrique de l'Ouest a intensifié ses efforts de lutte contre la contrebande ces dernières années, s'associant à des fonctionnaires britanniques, américains et allemands ainsi qu'à des organisations internationales pour réaliser sa plus importante saisie de parties illégales d'animaux sauvages en août 2021.

Le mois dernier, les autorités ont ouvert une enquête après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un soldat tirant sur deux éléphants qui s'étaient égarés dans des terres agricoles, ce qui a suscité l'indignation des citoyens.

En 2022, les douaniers nigérians ont saisi 1 613 tonnes d'écailles de pangolin et arrêté 14 personnes.