La plus grande économie d'Afrique est aux prises avec de faibles revenus dus aux vols de brut dans sa région productrice de pétrole. Le vol de pétrole lui a coûté plus de 2 milliards de dollars au cours des huit premiers mois de cette année, selon une enquête du Sénat en novembre.

Les économistes affirment que le gouvernement nigérian consacre plus d'argent au remboursement de la dette qu'à l'éducation et à la santé, mais M. Buhari a déclaré que son gouvernement n'avait d'autre choix que d'emprunter pour sortir de deux récessions au cours des sept dernières années.

Le parti de Buhari dispose d'une majorité au parlement, qui n'a jamais refusé aucune de ses demandes d'approbation.

L'économie du Nigeria a commencé à croître, mais elle est fragile et les performances de son secteur pétrolier dominant sont faibles.

Le mois dernier, Fitch a abaissé la note du Nigeria à "B-" avec une perspective stable, en partie à cause de la détérioration du service de sa dette.

M. Buhari a déclaré que le gouvernement devait 22,7 trillions de naira (51 milliards de dollars) à la banque centrale au 19 décembre, sous forme d'avances temporaires, qu'il a qualifiées de "financement à court terme ou d'urgence pour financer les rentrées d'argent attendues du gouvernement".

Dans une lettre au Parlement datée du 20 décembre, M. Buhari a demandé l'approbation d'une avance supplémentaire d'un trillion de naira au gouvernement de la part de la banque centrale.

Cela s'ajoute à la demande de Buhari, cette semaine, pour 819,5 milliards de naira (2 milliards de dollars) de dépenses supplémentaires pour 2022, à financer par des emprunts locaux.

La dette publique totale du Nigeria a grimpé de 3 % pour atteindre 103,3 milliards de dollars au deuxième trimestre, sous l'effet des emprunts locaux. Le ratio déficit budgétaire/recettes a atteint 74 % cette année et pourrait atteindre 111 % l'année prochaine, selon les données du ministère des Finances.

Le gouvernement n'a pas divulgué le niveau des intérêts actuellement payés sur la dette qui doit être rééchelonnée.

(1 $ = 446,13 naira)