Selon les chiffres publiés mardi par l'Institut national des statistiques (INE), la contraction du produit intérieur brut (PIB) s'est limitée à 0,1% sur la période allant d'avril à juin, comparé à un repli de 0,5% au deuxième trimestre 2012.

Après l'annonce de certains signes d'amélioration de l'activité économique, dont la première baisse du chômage en deux ans au cours du deuxième trimestre, le ministre de l'Economie a affirmé que la récession était terminée, sans pour autant convaincre les économistes.

"Nous comptons désormais sur une poursuite de l'amélioration au troisième trimestre et nous sommes très réservés concernant les déclarations selon lesquelles la récession serait derrière nous", a mis en garde Ebrahim Reheari, analyste chez Citi à Londres.

"Dans un environnement où le taux de chômage est supérieur à 25%, une légère amélioration du PIB ne veut pas dire que la récession soit terminée", a-t-il ajouté.

L'amélioration enregistrée au second trimestre est liée en grande partie à un effet de base favorable - le premier trimestre ayant été particulièrement faible - et à des bons chiffres du commerce extérieur liés à la saison touristique.

D'après les chiffres de l'INE, la chute de la demande intérieure a été en partie compensée par les exportations.

La forte dépendance de l'Espagne aux exportations est un facteur supplémentaire d'incertitude concernant une reprise durable.

Fiona Ortiz, Constance De Cambiaire pour le service français