Ce serait seulement leur deuxième rencontre. Leur première, à Cuba en 2016, était la première entre un pape et un dirigeant de l'Église orthodoxe russe depuis le Grand Schisme qui a divisé la chrétienté en branches orientale et occidentale en 1054.

Kirill, 75 ans, a donné sa pleine bénédiction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, une position qui a divisé l'Église orthodoxe mondiale et déclenché une rébellion interne qui, selon les théologiens et les universitaires, est sans précédent.

Les sources, qui se sont exprimées sous couvert d'anonymat, ont déclaré que le plan prévoyait que le pape de 85 ans, qui doit se rendre au Liban les 12 et 13 juin, s'envole pour Amman, en Jordanie, dans la matinée du 14 juin.

De là, il embarquerait dans un hélicoptère pour Jérusalem le même jour pour la rencontre avec Kirill, puis retournerait à Rome de là, ont dit les sources.

Une source a déclaré que le voyage semblait être presque certain, tandis que l'autre a dit qu'il s'agissait d'une possibilité.

De retour de son voyage à Malte la semaine dernière, François a déclaré qu'il espérait rencontrer Kirill quelque part au Moyen-Orient cette année, mais n'a pas précisé où.

Dimanche, Kirill a appelé les Russes à se rallier aux autorités alors que Moscou poursuit ce qu'il appelle une "opération militaire spéciale" en Ukraine.

Le patriarche a précédemment fait des déclarations défendant les actions de Moscou en Ukraine et considère la guerre comme un rempart contre une culture occidentale libérale qu'il considère comme décadente.

"Que le Seigneur nous aide à nous unir en ces temps difficiles pour notre patrie, y compris autour des autorités", a déclaré Kirill, cité par l'agence de presse Interfax, lors d'un sermon à Moscou.

La Russie a envoyé des dizaines de milliers de soldats en Ukraine le 24 février afin de dégrader les capacités militaires de son voisin du sud et d'extirper les personnes qu'elle qualifie de dangereux nationalistes.

François a déjà rejeté cette terminologie, la qualifiant de guerre.

Depuis le début de la guerre, François n'a mentionné explicitement la Russie que dans des prières, comme lors d'un événement mondial spécial pour la paix le 25 mars. Mais il a clairement exprimé son opposition aux actions de la Russie, en utilisant les mots invasion, agression et atrocités.

Dimanche, le pape a appelé à une trêve de Pâques en Ukraine et, dans une référence apparente à la Russie, a remis en question la valeur de planter un drapeau de victoire "sur un tas de décombres".