L'institut munichois a dit vendredi que son indice, calculé à partir d'un échantillon de quelque 7.000 sociétés, était remonté à 104,2 en janvier, au plus haut depuis juin 2012, contre 102,4 en décembre.

Les économistes interrogés par Reuters attendaient un indice de 103, leurs prévisions variant de 102,0 à 104,2.

La publication de ces données a entraîné l'euro à un plus haut de 11 mois contre le dollar et une baisse des contrats sur le Bund.

"La crise est terminée, du moins en Allemagne", commente Carsten Brzeski, économiste chez ING à Bruxelles. "La contraction au quatrième trimestre 2012 semble avoir été de courte durée."

L'économie allemande a d'abord bien résisté à la crise de la dette de la zone euro mais la machine s'est enrayée dans la seconde moitié de l'année dernière, les entreprises repoussant leurs investissements et les exportations souffrant en raison de sombres perspectives économiques.

Le PIB allemand s'est contracté de 0,5% au quatrième trimestre, selon une première estimation, mais les craintes d'un effondrement de la zone euro s'éloignant et les perspectives économiques s'améliorant dans d'autres régions du monde, les économistes tablent sur un retour de la croissance vers le début de l'année.

"Les marchés financiers se sont calmés et les entreprises allemandes le ressentent", a dit Klaus Wohlrabe, économiste de l'Ifo.

De fait, les anticipations des entreprises se sont améliorées pour le quatrième mois d'affilée, témoin d'un optimisme retrouvé. Le sous-indice les mesurant est ressorti à 100,5 en janvier, alors que le consensus le donnait à 99.

Elles regardent également la situation actuelle d'un oeil plus favorable, le sous-indice ressortant là 108 contre 107,1 et 107,2 attendu.

Le taux d'utilisation des capacités industrielles et la production augmentent tandis que les effets de la crise de la zone euro s'estompent, a-t-il expliqué à Reuters.

Néanmoins, le gouvernement et la Bundesbank s'attendent à une croissance de 0,4% seulement en 2013, correspondant aux estimations des économistes les plus basses.

Klaus Wohlrabe mise sur une progression du PIB de 0,2% seulement au premier trimestre 2013, d'un trimestre sur l'autre.

La Bundesbank déclarait cette semaine que l'économie allemand pourrait bien être déjà repartie, se démarquant de la zone euro dans son ensemble, qui subit sa deuxième récession en quatre ans.

L'activité du secteur privé allemand a atteint en janvier son niveau le plus élevé en un an et Chris Williamson, l'économiste de Markit, l'organisme de compilation de la statistique, estimait ainsi que le pire était passé pour l'économie allemande.

Agathe Machecourt pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat

par Annika Breidthardt