L'indicateur de l'industrie manufacturière est resté inchangé à 90 après sa remontée de trois points intervenue en février.

Vingt économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un indice de l'industrie manufacturière à 91, leurs estimations allant de 87 à 92.

Pour les services, l'indicateur s'inscrit à 84, contre 88 en février, et accuse un recul de six points depuis le début de l'année.

Ces indicateurs, qui sont calculés d'après une enquête menée auprès des chefs d'entreprise, restent nettement en dessous du seuil de 100 qui correspond à leur moyenne de longue période. L'indicateur du climat général est inférieur à 100 depuis septembre 2011.

Les entrepreneurs de l'industrie manufacturière sont un peu moins pessimistes quant à leur activité passée, relève l'Insee dans un communiqué.

Leurs perspectives personnelles de production dans les trois prochains mois restent proches de la moyenne même si elles se tassent légèrement après leur forte hausse de février.

Alors que les carnets de commandes étrangers se sont de nouveau regarnis, les carnets de commandes globaux se sont dégradés et les soldes correspondant aux deux "restent très inférieurs à leur niveau de long terme."

Les perspectives générales de production, qui représentent l'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, se détériorent de cinq points par rapport à février.

Enfin, les stocks de produits finis sont en net recul et leur niveau est désormais jugé nettement inférieur à la moyenne de longue période.

Les indicateurs des autres secteurs restent également à des niveaux bas : celui du commerce de détail perd deux points, celui du bâtiment un, l'indicateur du commerce de gros faisant exception avec un gain de trois points sur le mois.

Selon l'Insee, l'indicateur de retournement de la conjoncture calculé au niveau France reste en zone défavorable.

Yann Le Guernigou