Pékin (awp/afp) - Le conglomérat chinois HNA a annoncé vendredi être en procédure de faillite. Le géant du transport aérien et du tourisme, qui contrôle encore l'entreprise zurichoise de maintenance d'avions et réacteurs SR Technics après avoir cédé ses parts dans Gategroup et Swissport, a été durement affecté par la pandémie de nouveau coronavirus.

Maison-mère de la compagnie aérienne Hainan Airlines, HNA est l'un des plus gros groupes privés chinois. Il a un temps revendiqué 400'000 emplois.

Criblé de dettes, le groupe a indiqué dans un court communiqué que ses créanciers avaient demandé son placement en faillite et une restructuration.

"Le groupe ne pouvait pas rembourser ses dettes", précise le communiqué.

HNA s'est développé rapidement à coup d'acquisitions tous azimuts au point de devenir un gigantesque conglomérat diversifié.

Le groupe s'était par le passé distingué par des investissements massifs et prestigieux à l'étranger, prenant des participations notamment dans la Deutsche Bank et les hôtels Hilton. Mais Pékin l'a forcé à se défaire d'une grande partie de ces actifs afin de réduire son endettement.

A l'image de ses compatriotes Wanda (immobilier, cinéma, parcs d'attraction), Fosun (tourisme, divertissement) et Anbang (assurance, hôtellerie), HNA est depuis plusieurs années dans le collimateur des régulateurs chinois, préoccupés par l'ampleur des prêts que ces conglomérats ont contractés pour financer leurs acquisitions.

Pékin s'inquiète du poids de ces groupes, du labyrinthe de leurs filiales enchevêtrées et surtout des risques financiers associés à leur niveau d'endettement.

Malgré des cessions d'actifs, l'endettement total de HNA est évalué à plus de 75 milliards de yuans (10,4 milliards de francs suisses), d'après l'agence d'information financière Bloomberg.

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