"Le découplage des politiques monétaires européenne et américaine commence à prendre forme", affirme Dorian Raimond, Directeur du Trading et de la Stratégie obligataire d’Hilbert Investment Solutions. "Outre Atlantique, les niveaux d'inflation demeurent supérieurs à ceux observés sur le Vieux Continent, dans un contexte d’activité économique robuste aux Etats-Unis et de politique de la Fed focalisée sur l’emploi et la hausse des prix", let tout cela réduit la probabilité d'une baisse des taux d'intérêt, voire augmente les chances "toujours faibles au demeurant" d'une nouvelle hausse.

En Europe, "la situation économique est plus contrastée, tandis que la BCE a fait de la lutte contre l'inflation sa priorité, sans impact direct pour l'emploi". "L'atonie de la croissance n'en demeure pas moins bien intégrée par le comité de décision de la banque centrale, d'où une dépréciation accélérée de l'euro face au dollar américain", relève le gérant.

"Nous voyons dans ces évolutions un signal pour retourner sur les marchés obligataires", conclut-il. "Dans la mesure où les primes de risques sont réduites, nous préférons en l'espèce les émetteurs les mieux notés", tandis que concernant les actions, mieux vaut pour lui "s'écarter des valeurs cycliques et chères".