Michel Sapin a indiqué que ce résultat avait été obtenu en dépit des nouvelles dépenses engagées en cours d'année pour renforcer les moyens des services de sécurité et de la justice après les attentats de janvier, qui ont toutes été compensées par des économies supplémentaires.

Il en sera de même pour 2016, avec notamment le coût du nouveau plan emploi que doit dévoiler lundi François Hollande, le ministre des Finances reconnaissant sur Europe 1 que la somme de deux milliards d'euros évoquée n'est "pas loin de la vérité".

"Nous devons en 2016, puis en 2017, poursuivre la réduction de notre déficit comme nous nous y sommes engagés", a-t-il dit lors de la présentation de ses voeux à la presse.

Michel Sapin a ajouté que le gouvernement employait "tous les moyens" pour ramener le déficit public de la France qui, outre celui du budget de l'Etat, intègre ceux de la Sécurité sociale et des collectivités locales, à 3% du produit intérieur brut en 2017, conformément à ses engagements européens.

En attendant, il a indiqué dans un communiqué que les résultats de l'exécution du budget de l'Etat pour 2015 confortaient la prévision d'un déficit public ramené l'an passé à 3,8% du PIB après 3,9% en 2014.

A 70,5 milliards d'euros, le déficit du budget 2015 se compare avec celui de 85,6 milliards enregistré en 2014, qui incluait pour 12 milliards de contributions exceptionnelles au programme d'investissements d'avenir.

L'Allemagne a annoncé cette semaine qu'elle avait dégagé un excédent budgétaire de 12,1 milliards d'euros l'an passé [nL8N14X1K0].

Le gouvernement tablait à l'origine sur un déficit budgétaire 2015 de 74,4 milliards d'euros, un objectif abaissé à 73,5 milliards lors de la présentation du projet de loi de finances 2016 à l'automne.

La différence avec la marque finale tient pour environ deux milliards d'euros à une charge de la dette plus faible que prévu du fait du niveau bas des taux d'intérêt.

Le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, a souligné que les dépenses de l'Etat hors charge de la dette et pensions avaient diminué l'an passé de 1,4 milliard d'euros et que les recettes étaient globalement supérieures de 1,2 milliard aux prévisions, dont 1,0 milliard pour les seules recettes fiscales grâce notamment à la lutte contre la fraude.

Malgré l'inflation nulle en moyenne sur l'année, les rentrées de TVA, la principale recette fiscale du gouvernement, ont été conformes aux attentes.

(Yann Le Guernigou, Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)