Le déficit commercial en novembre s'est élevé à 36,40 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 9,7% par rapport au déficit de 33,2 milliards de dollars révisé à la hausse pour octobre.

Les analystes et économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un déficit commercial de 34,8 milliards de dollars.

Les importations américaines de biens et services ont augmenté de 2,6%, à 174,6 milliards de dollars, soit leur plus haut niveau depuis décembre 2008. La demande a notamment été soutenue pour les biens de consommation et d'équipement, ce qui a plus que compensé la légère baisse des importations alimentaires et automobiles.

La moyenne des prix du baril de pétrole importé a atteint un plus haut depuis octobre 2008, à 72,54 dollars, bien que les volumes soient ressortis à leur plus bas niveau depuis plus de dix ans.

Les exportations se sont élevées à leur plus haut annuel, à 138,2 milliards de dollars (+0,9%), dont 7,3 milliards de dollars de biens et services exportés vers la Chine, nouveau record en la matière après celui affiché en octobre.

Les graines de soja sont la cause majeure de l'augmentation, à la fois en octobre et en novembre, les sociétés américaines ayant dû compenser la sécheresse en Argentine.

La crise financière mondiale a fortement réduit le commerce des pays développés l'an dernier. En conséquence, le déficit commercial devrait tomber à moins de 400 milliards de dollars en 2009 pour la première fois depuis 2001.

A la fin novembre, le déficit commercial cumulé atteignait 340,62 milliards de dollars, contre 654,08 milliards pour la même période en 2008.

La statistique a eu peu d'impact sur la Bourse qui s'est surtout attachée aux résultats jugés décevants du producteur d'aluminium Alcoa et à l'avertissement sur résultats de Chevron.

Doug Palmer, version française Alexandre Boksenbaum-Granier et Danielle Rouquié