Le taux d'inflation annuel du Canada s'est accéléré plus rapidement que prévu en mars, atteignant un sommet de 31 ans à 6,7 %, dans un contexte de pressions généralisées sur les prix.

"La publication de l'IPC d'aujourd'hui confirme que la BdC a pris la bonne voie en s'engageant dans une hausse de 50 points de base la semaine dernière", a déclaré Simon Harvey, analyste du marché des changes pour Monex Europe et Monex Canada. "Si les données de mai montrent que le rythme de l'inflation des logements et de l'inflation alimentaire continue d'être robuste, nous nous attendons à ce que la BoC enchaîne les hausses de 50 points de base."

La semaine dernière, la Banque du Canada a augmenté son taux de référence d'un demi-point de pourcentage, sa plus importante hausse en plus de deux décennies, et a ouvert la porte à une hausse des taux d'intérêt au-dessus d'un niveau neutre pour la première fois en 14 ans. Sa prochaine décision politique est attendue le 1er juin.

L'objectif de la banque centrale, qui est de maîtriser l'inflation sans déclencher de récession, ce que l'on appelle un atterrissage en douceur, est mis à mal par les nombreux facteurs de pression sur les prix et le niveau record de l'endettement des ménages.

Le dollar canadien se négociait en hausse de 0,9 % à 1,2505 pour le billet vert, soit 79,97 cents américains, après avoir atteint son plus haut niveau depuis le 5 avril, à 1,2473.

Le gain pour le huard s'explique par la baisse du dollar américain par rapport à un panier de grandes devises et par le fait que le prix du pétrole, l'une des principales exportations du Canada, a récupéré une partie des pertes importantes de la session précédente. Le prix à terme du pétrole brut américain a augmenté de 0,2 % à 102,75 $ le baril.

Les rendements des obligations canadiennes ont été mitigés sur une courbe plus plate. Le taux à 2 ans a atteint son plus haut niveau depuis octobre 2008 à 2,596 % avant de descendre à 2,581 %, soit une hausse de 6,1 points de base sur la journée.