Face aux eurodéputés, celui qui est appelé à devenir le commissaire polonais dans la Commission Barroso II s'est par ailleurs voulu prudent sur une éventuelle renationalisation des aides agricoles, réclamée par plusieurs pays.

"L'Europe n'est pas prête pour une nouvelle forme de taxation", a-t-il déclaré, précisant néanmoins que le budget européen devait être simplifié et que les recettes de la vente des droits d'émission de gaz à effet de serre pouvaient être une source de revenus communautaires.

Janusz Lewandowski, économiste de formation et ancien ministre chargé des privatisations en Pologne, a ensuite expliqué qu'il défendrait dans ses budgets annuels, de l'ordre de 125 milliards d'euros par an, les priorités de dépenses généralement mises en avant par les responsables européens telles que la lutte contre le changement climatique, la sécurité énergétique ou encore la recherche et le développement.

Il sera également chargé de plancher sur les nouvelles perspectives financières pluriannuelles pour la période 2013-2020. La proposition initiale de la Commission européenne, qui fera ensuite l'objet de négociations entre Etats membres, est attendue pour l'automne.

Concernant l'avenir de la Politique agricole commune (PAC), qui sera au centre de cette discussion, "oui à la modulation mais j'ai mes doutes sur la nationalisation", a-t-il dit en référence un redéploiement des aides directes à la production vers des projets liés au développement rural.

La France, la Roumanie, la Pologne ou encore l'Irlande souhaitent préserver le système actuel, qui mobilise quelque 40% du budget communautaire, mais des pays comme la Grande-Bretagne, la Suède ou les Pays-Bas militent pour une réduction des fonds affectés à cette politique.

Les auditions des futurs commissaires européens ont lieu du 11 au 19 janvier et la Commission doit ensuite être investie le 26 janvier par les eurodéputés réunis en session plénière, avant d'entrer en fonctions le 1er février.

Julien Toyer édité par Marc Angrand