Les dirigeants de la coalition du Front de salut national font partie des principaux opposants au président Kais Saied arrêtés au cours du mois dernier sur la base d'accusations que l'opposition estime motivées par des considérations politiques.

Le gouverneur de Tunis a déclaré dans un communiqué qu'il refusait d'autoriser la manifestation de dimanche en raison des accusations portées contre les dirigeants du Front de salut national.

Ces arrestations, qui concernent également d'autres hauts responsables politiques, le propriétaire d'un grand média et un homme d'affaires de premier plan, constituent la plus grande vague de répression à l'encontre des opposants à M. Saied depuis qu'il s'est emparé de l'essentiel des pouvoirs en 2021.

Ses opposants l'accusent de coup d'État pour avoir fermé le parlement, décidé de gouverner par décret et rédigé une nouvelle constitution qu'il a fait adopter lors d'un référendum l'année dernière et qui lui confère l'essentiel des pouvoirs.

M. Saied a déclaré que ses actions étaient légales et nécessaires pour sauver la Tunisie du chaos, et il a promis de faire respecter les droits et les libertés. La plupart des manifestations organisées depuis sa prise de pouvoir ont été autorisées.

Le puissant syndicat UGTT organise sa propre manifestation dans la capitale samedi, à laquelle se joindront plusieurs autres partis d'opposition qui ne font pas partie du Front de salut national.

L'UGTT a déclaré qu'un responsable syndical espagnol qu'elle avait invité en Tunisie pour participer à la manifestation s'est vu interdire l'entrée dans le pays et a été mis sur un vol de retour par les autorités.