Le tribunal spécial pour l'un des plus grands procès de Belgique comporte une série de compartiments individuels en verre dans lesquels neuf des accusés ont été placés le jour de l'ouverture, lundi.

La juge présidente Laurence Massart a ordonné qu'une alternative soit trouvée, comme un espace plus grand avec des ouvertures claires pour que les avocats puissent parler aux accusés et que ce travail soit terminé pour le 10 octobre.

C'est la date fixée pour la sélection du jury, le procès devant commencer le 13 octobre et devant durer de six à huit mois.

M. Massart a accepté certains des arguments avancés par les avocats de la défense, qui soutenaient qu'ils ne pouvaient pas parler en privé à leurs clients et que les observateurs auraient tendance à considérer les accusés confinés comme coupables.

Certains avocats ont déclaré que les accusés pourraient boycotter les procédures si les caissons de verre restaient, sapant ainsi le procès et les espoirs des groupes de victimes de comprendre les événements du 22 mars 2016, lorsque trois kamikazes islamistes ont frappé l'aéroport et le métro de Bruxelles.

"Cette décision ouvre la porte à ce que nous ayons un procès serein", a déclaré aux journalistes Michel Bouchat, avocat de Salah Abdeslam.

Abdeslam, le principal suspect dans le procès français, fait partie des neuf accusés dont les procureurs disent qu'ils étaient des éléments clés du complot de l'attentat ou qu'ils ont apporté leur soutien. Un 10ème homme accusé est présumé tué en Syrie.

Les avocats des victimes, dont quelque 340 personnes blessées, ont salué la décision de vendredi, soulignant que le juge avait ordonné des changements principalement pour des raisons pratiques, plutôt que d'accepter les arguments selon lesquels les accusés étaient traités de manière inhumaine.

"Nous l'acceptons", a déclaré Maryse Alie, avocate d'un groupe de quelque 500 victimes. "Cela permettra d'avoir accès aux accusés et de répondre aux questions des victimes".