Berne (awp/ats) - Le monde de la nuit a vu son chiffre d'affaires chuter de 60 à 70%, selon un nouveau sondage réalisé auprès de ses membres. Des fermetures sont à craindre en raison des mesures de lutte contre le coronavirus. Une prolongation de la règle "2G+" jusqu'à la fin mars plongerait la branche dans des difficultés existentielles.

Selon ce sondage, mené auprès d'une centaine d'établissements, 46% des lieux abritant des événements, 16% des clubs et 7% des bars ont déjà dû cesser leur activité pour des raisons économiques, indique vendredi la commission suisse des bars et des clubs (CSBC).

Actuellement, 8% des lieux accueillant des événements sont encore ouverts. La proportion est de 18% pour les clubs et de 27% pour les bars. La majorité des établissements sondés économisent sur le contenu culturel. Cela se fait en particulier au détriment des artistes locaux. Dans 70% des établissements, une partie du personnel est au chômage partiel.

Dans ce contexte, le monde de la nuit a besoin d'un soutien simple, indépendamment du maintien ou non de la règle du "2G+" (vacciné ou guéri + test négatif), faute de quoi des établissements fermeront, avertit la CSBC. Le versement d'indemnités pour les cas de rigueur en avril est trop tardif.

En outre, la commission exige la prolongation de la durée du chômage partiel. Le contraire conduirait à des licenciements. Il faut par ailleurs "enfin un scenario de sortie fiable". La branche est soumise depuis mars 2020 à des restrictions massives en raison des mesures de lutte contre le coronavirus.

ats/al